• Les moyens font des textes libres en dictée à l’adulte une fois par semaine à partir d’un dessin qu’ils ont fait. A partir de la troisième période, je leur demande de recopier une partie de leur texte (que j’ai écrit en majuscule). Les GS font aussi des textes libres une fois par semaine, en dictée à l’adulte sur la première période. A partir de la deuxième période, je leur demande d’écrire les mots comme ils pensent à moins que le ou les mots soient présents dans nos textes référents. Dans ce cas, ils relisent le texte référent jusqu’à trouver le mot dont ils ont besoin. J’ai aussi une affiche avec les prénoms de la classe pour qu’ils puissent chercher le prénom dont ils ont besoin. Ils écrivent en majuscule.  A partir de la troisième période, je leur demande de recopier des mots de leur texte en cursive (je fais le modèle avec eux). Ils ont un cahier 24x32 sans lignage.

    Lire et écrire en maternelle

     

    Je leur demande tous les soirs la phrase du jour (pour raconter un moment de leur journée d’école) en dictée à l’adulte qu’on met dans le cahier de vie (largement inspiré de l’odidoc n°15). Je mets des photos pour accompagner leur phrase. Ils emmènent leur cahier chaque vendredi et ils reviennent le lundi.

    Le week-end, ils peuvent le compléter chez eux (dessin, photo…)

    Une fois par semaine, en collectif avec les GS, je leur demande de me dire comment écrire chaque mot de la phrase du jour, quelles sont leurs idées, pourquoi… (comparaison entre les différents stratégies utilisées par les enfants).

     

     

    Les textes référents sont issus de la vie de la classe et des phrases qu’on a élaborées pour le cahier de vie (ex : On est allé dans la forêt. On a vu des animaux). Ces textes référents sont affichés dans la classe (en majuscule, en minuscule et en cursive) en groupe de sens et en couleur.

    Quand je l’affiche la première fois, ils cherchent ce qui peut être écrit puis ils la lisent au tableau. Ils la lisent plusieurs fois. Une fois par semaine, je mélange des phrases et des prénoms et ils doivent lire la nouvelle phrase.

    On voit deux textes par période.

     Je leur demande de reconstituer le texte référent avec des étiquettes. Ils ont aussi des grilles Asco avec des lettres pour reproduire le texte. A partir de la troisième période, une fois par semaine, ils doivent élaborer des phrases à partir des étiquettes des différents textes référents et des étiquettes prénoms.

     Lire et écrire en maternelle

    Lors de la troisième période, ils découvrent le syllabozoo et à partir de la quatrième période, ils collent deux moitiés d’animaux pour inventer un animal et écrivent le nom dessous (à partir d’une affiche référente) et ils présentent les animaux qu’ils ont créés.

    Ces ateliers étant en autonomie, le moment de bilan est important pour moi car ça me permet de voir s’ils lisent bien ce qu’ils ont écrit.

     

    On correspond aussi avec une autre classe de MS/GS. Pendant les deux 1° périodes, on a envoyé et reçu des lettres collectives. A partir de la 3° période, les enfants auront un correspondant chacun à qui ils enverront un dessin, une peinture… avec, écrit au dos, pour + le nom de leur correspondant (affiché dans la classe) et leur prénom.


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  • Brevets et chefs d'oeuvre

    Célestin Freinet

    Brochures d'Education Nouvelle Populaire n°42, janvier 1949

    Brevets et chef d'oeuvre, Célestin Freinet

    le texte en ligne ici

    Brève critique des examens et notamment du CEPE (Certificat d'Etudes Primaires Elémentaires, mis en place en 1866 et supprimé en 1989)

     

    Définition et objectif d'un examen

     

    Pour C. Freinet, un examen doit être le contrôle des acquisitions ou des aptitudes. Il est indispensable dans tout système à condition que le contrôle soit exact, juste et humaine et qu'il réponde à la fois aux besoins des éducateurs, des enfants et de l'organisation sociale.

     

    Critique des compétences évaluées.

    C. Freinet critique le fait que seules les acquisition intellectualistes sont prises en compte par les examens de l'époque et notamment le CEPE.

    Dans le contexte post 2ème guerre mondiale, avec les changements sociaux induits, les examens proposent un cadre trop réduits des acquisitions scolaires.

    Il faut s'ouvrir aux acquisitions culturelles et techniques, aux valeurs individuelles et sociales.

    → Nécessité de moderniser le CEPE si l'on veut qu'il donne des indications précises sur les compétences d'un enfant en fin de scolarité.

     

    Critique de la technique de passation

    • L'effet psychologique sur les enfants : la tension psychologique est supérieure à la normale avant l'examen puis baisse soudainement sous le coup de l'émotion au début de l'examen.

    L'enfant recours alors à ses facultés les plus basses (réflexes, mémoires automatiques, habitudes) et n'est pas au maximum de ses facultés.

    On peut alors contrôler la présence d'esprit et une sûreté de réaction mais c'est tout.

    • Problème d'objectivité : l'expérience montre qu'un enfant qui échoue dans un canton aurait réussi dans un autre.

    • L'examen contrôle le résultat et non l'effort qu'il a suscité.

    On favorise alors le bachotage : conquête du résultat et non de l'acquisition du savoir.

    • L'examen suppose une proportion d'échec alors qu'il devrait donner des indications sur les acquisitions sans refouler les sujets qui ne sont pas dans les normes.

    • Le CEPE est une épreuve anti-pédagogique pour les maitres. On mesure souvent la qualité et le travail des instituteurs à la proportion de réussite au CEPE. Or l'enseignant n'est pas responsable de l'échec d'un élève au vu des critiques déjà mentionnée. Cela favorise les instituteurs qui encourage le bachotage.

     

    → Le CEPE encourage la scolastique, la pédagogie traditionnelle.

     

    L'origine des brevets

     

    Les brevets ont trouvés leur place dans une pédagogie de travail.

    Le travail se fait d'abord, il s'explique ensuite.

    Brevets et chef d'oeuvre, Célestin Freinet

    Les brevets du 1er degré sont imités des brevets scouts qui sanctionnent l'activité des jeunes éclaireurs. Ils répondent au besoin de l'enfant de se surpasser. Ils mettent en avant les réussites et ne mettent pas l'accent sur les insuffisances.

    On demande aux enfants d'exceller à un moment et dans une direction.

     

    Considérations essentielles

    1. Le brevet sanctionne une activité effective, une réalisation ou une conquête dans le cadre des besoins à la fois de l'enfant et du milieu. La liste des besoins tient compte :

      1. des désirs et aptitudes des enfants et de leurs intérêts dans la société actuelle

      2. des besoins et désirs des parents en rapport avec les exigences de la vie à préparer

      3. des directives des textes officiels ( adaptés selon nos réflexions)

    2. Les enfants doivent être en mesure techniquement de réaliser les tâches nécessités par les brevets. Il ne s'agit pas pour l'élève d'expliquer comment il pourrait faire mais de le faire.

    3. Les brevets doivent orienter vers un nouvelle culture mais pas vers la formation de spécialistes.

     

    Le contrôle de ces brevets suppose une technique nouvelle.

    → nécessite une rigidité de contrôle : le détenteur a vraiment réussi l'épreuve

    → l'enfant doit pouvoir passer son brevet dès qu'il est prêt

    → le contrôle n'est pas toujours fait par le maitre, ou pas par le maitre seul

     

    Pour chaque brevet est prévu :

      • un certain nombre d'épreuves standardisées

      • un chef d'oeuvres réalisé par le candidat

      • parfois un compte-rendu établi par l'enfant et relatant les diverses phases de la réalisation du brevet.

     

    Exemple de brevet : le brevet d'écrivain

    Brevets et chef d'oeuvre, Célestin Freinet

     

    Exemple de brevet : le brevet de lecture

    Brevets et chef d'oeuvre, Célestin Freinet

     

    Pour les brevets, les enfants s'entrainent, ils ne bachotent pas.

     

    Quand un élève se sent prêt à passer les épreuves d'un brevet, il lui restera à :

    • préparer le chef d'oeuvre

    • rédiger le compte-rendu

    • passer les épreuves

     

    Il n'y a aucun inconvénient à avoir un grand nombre de brevets, on n'attend pas des enfants qu'ils les valident tous mais qu'ils fassent leur propre sélection.

     

    Il est prévu 2 séries par brevet de façon à proposer les brevet à tout âge.

     

    Avantages des brevets

     

    • motivation au travail pour les enfants

    • permet à chaque enfant d'être à un moment maitre dans une discipline, et de pousser les enfants le plus haut possible

    • nous permet d'orienter l'enfant selon ses domaines de réussite = met en avant des aptitudes.

    • Les parents sont conquis parce qu'ils sont fiers de voir leur enfant réussir quelque chose.

    • Les brevets rendent l'école plus proche de la vie.

     

    ____________________________________________________________________

     

    Brevets et chefs d'oeuvre

    Célestin Freinet

    Jean Petitcolas

    Dossiers Pédagogiques de l'Educateur n°14, décembre 1965

    Brevets et chef d'oeuvre, Célestin Freinet

    le texte en ligne ici

    Les brevets ont leur place dans une pédagogie nouvelle où la classe devient une classe-atelier, complexe et riche de possibilités où le travail est techniquement possible par les enfants.

     

    Auto critique par rapport à 1949 : a trop voulu imiter les brevets des scouts.

     

    Met en avant la possibilité de brevet-test pour des notions exactes ou mesurables mais risque de retour vers la scolastique.

    Pour le premier degré, il préconise de s'orienter d'avantage vers les chefs d'oeuvre.

     

    Conditions de production des chefs-d'oeuvres.

      • l'enfant éprouve le besoin de produire un chef-d'oeuvre (un sommet qu'il sera fier d'avoir atteint)

      • nous lui donnons le plus possible les moyens matériels.

      • nous mettons en valeur les résultats en classe et hors de la classe.

      • nous ne jugeons pas les chef-d'oeuvres selon des normes scolaires

     

    Il met en place des brevets obligatoires et des brevets facultatifs.

    Les élèves choisissent 3 brevets obligatoires parmi une liste de 13 et des brevets facultatifs parmi 5 domaines.

     

    2 possibilités pour valider les brevets

      • le brevet est attribué quand au cour de son travail l'enfant a réalisé une œuvre qui le mérite

      • quand l'enfant pense s'être assez entrainé, il demande à passer le brevet.

     

    L'organisation d'une semaine mensuelle des brevets

    Le premier jour, chaque enfant établit librement la liste des brevets obligatoires et facultatifs qu'il désire réaliser.

    On examine en conseil la faisabilité.

    Les enfants travaillent pendant la semaine.

    Dès qu'un travail est terminé, il est soumis à la classe.

    Ensuite l'auteur se juge lui-même et ensemble des élèves donne son point de vue, objectif.

    Le samedi une exposition est présentée.

     

    Un graphique est complété pour chaque élève.


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  •          La difficulté de la discipline à l’école tient à l’institution qui attend « de l’école qu’elle préserve l’ordre, le perpétue mais que dans le même temps, elle éveille le citoyen, respecte l’enfant en lui permettant de se construire lui-même. »

     

    La discipline à l'école, Editions ICEM - Compte-rendu

    Principes

    L’autodiscipline :

    • Chacun d’entre nous sait dans quels domaines il faut se discipliner. Cependant, le regard des autres nous aide à mieux nous connaître et ainsi à mieux nous construire.
    • L’adulte qui recherche le plein épanouissement, l’émancipation de l’enfant, l’aide à construire les outils de son autodiscipline.
    • Celui qui recherche le plein épanouissement, l’émancipation d’un individu ou d’un groupe, l’aide à construire les outils d’autorégulation nécessaires.

     

    La discipline, c’est qui ?

    • L’établissement avec tous les acteurs concernés, d’un système de règles, l’explicitation des conséquences qu’aurait la violation de celles-ci, une ligne de conduite claire à la fois cohérente et acceptable, sont autant d’éléments qui fixent les limites du comportement de tous, en même temps qu’ils nous apprennent à assumer nos responsabilités.
    • L’éducateur est le garant des lois fondamentales sans lesquelles le groupe ne pourrait exister. Par conséquent, certaines règles ne sont pas négociables.

     

    La discipline, pour qui ?

                Le respect de la discipline…

    • L’affichage des lois à un endroit bien en vue de tous ainsi que la diffusion sous forme de explicites des règles aide à leur respect.
    • Personne n’est au-dessus des règles.
    • La meilleure raison d’obéir aux règles est de discerner qu’elles ont été fixées parce qu’elles étaient nécessaires à la construction, à l’émancipation, l’épanouissement des individus et du groupe.
    • Si quelqu’un comprend pourquoi il est sanctionné, que la sanction a des limites claires et préétablies, il se rend compte qu’on bâtit sa personnalité. Il se sent en sécurité, et non accablé ou rabaissé.

    … la discipline du respect

    La discipline est compréhensible.

    La discipline ne donne jamais le sentiment d’être rejeté. Au contraire, on sent au travers de cette discipline, l‘éducateur avec soi, à ses côtés pour se construire.

    Bien que la discipline s’applique à tous, elle s’adapte aux particularités de chacun.

    Eduquer, c’est avant tout tenir compte de la personnalité de celui que l’on éduque, ne pas le comprimer ni le couler dans un moule.

    Comprendre les penchants de chacun, ce qu’il n’aime ou n’aime pas, et autant que possible s’y adapter avec le groupe, peut contribuer à limiter l’apparition de tensions inutiles. Pourquoi créer des tensions à cause de détails ? Il ne sert à rien d’essayer de tout régenter.

     

    La discipline, comment ?

                 La cohérence

    • L’adulte en herbe a à assumer les conséquences de ses décisions et de ses actions. Pour être libre, il faut être responsable.
    • Il est agaçant de voir les règles changer souvent, en fonction de l’humeur des uns et des autres.
    • Une organisation explicite, dans l’espace, dans le temps et dans le déroulement et l’articulation des activités aide à l’autodiscipline.
    • L’exemple de l’éducateur contribue dans une large mesure à la réussite de son action. Les principales difficultés que les éducateurs rencontrent sont les leurs. Le problème de la discipline nous renvoie à nos propres limites.

            Le dialogue 

    • La discipline, pour permettre la construction, l’émancipation et des individus et du groupe, implique la communication. Elle s’exerce par le dialogue.
    • Une fois qu’est arrêté ce qui est acceptable ou non, il faut s’y tenir.
    • Il peut nous arriver parfois de multiplier et d’étendre les règles à l’excès, si bien qu’elles deviennent pesantes et qu’elles découragent.
    • Imposer de nouvelles règles ne résout pas les problèmes. L’expérience de la vie prouve que la solution consiste à rechercher le consensus, remporter l’assentiment. Alors, non seulement chacun sait que certaines choses sont acceptables et d’autres non, mais aussi pourquoi. Un discipline efficace suppose que ceux à qui elle s’applique en reconnaissent le bien fondé, y adhèrent.
    • Il est donc préférable d’être avare de règles et de s’efforcer plutôt d’établir les principes d’une éthique commune.

     

    Pour Célestin Freinet, la discipline est nécessaire, légitime parce qu’elle organise et permet le travail.

    Invariant n°22 : L’ordre et la discipline sont nécessaire en classe.

    On croit trop souvent que les techniques Freinet s’accommodent volontiers d’un manque anarchique d’organisation, et que l’expression libre est synonyme de licence et de laisser aller.

    La réalité est exactement contraire : une classe complexe, qui doit pratiquer simultanément des techniques diverses, et où on essaie d’éviter la brutale autorité, a besoin de beaucoup plus d’ordre et de discipline qu’une classe traditionnelle où manuels et leçons sont l’essentiel outillage.

    Mais il ne saurait s’agir là de cet ordre formel qui se traduit, tant que le maître surveille, par du silence et des bras croisés. Nous avons besoin d’un ordre profond, inséré dans le comportement et le travail des élèves ; d’une véritable technique de vie motivée et voulue par les usagers eux-mêmes.

    Ce ne sont pas là des mots, mais des réalités possibles dans toutes les classes qui s’orienteront vers le travail nouveau. L’ordre et la discipline de l’école moderne, c’est l’organisation du travail.

    Pratiquez les techniques modernes pour le travail vivant, les enfants se disciplineront d’eux-mêmes parce qu’ils veulent travailler et progresser selon des règles qui leur sont propres.

    Vous aurez alors dans vos classes l’ordre véritable.

     

    C’est le travail librement consenti et ardemment souhaité qui permet le miracle d’un groupe autodiscipliné, entièrement tourné vers la réussite de ses entreprises. Pour Freinet, la discipline est intimement liée au travail. L’éducateur s’employant à organiser un environnement propre à présenter de riches possibilités de travail justifiées et enthousiasmantes n’aura plus à s’inquiéter de faire régner l’ordre par une discipline répressive mais il devra veiller à maintenir une cohésion dans son organisation matérielle et à répondre aux questionnements et aux attentes des enfants afin que l’autodiscipline, inhérente à tout groupe s’organisant dans son activité, soit possible.

    Cela passe par la communication. En pédagogie Freinet, il s’agit de conjuguer collectivement des dynamiques individuelles. Le conseil traduit le mieux cette dynamique en constituant un lieu où viennent s’affronter, à la recherche d’un consensus, des désirs individuels. Il fonctionne comme une boîte noire qui recompose l’individuel en produisant un projet collectif sur la base d’un contrat à durée déterminée.

     

    La pédagogie institutionnelle

    • Principaux apports :

    - la distinction entre lois et règles

    - la nécessité de définir les lieux en posant des limites,

    - la notion d’institution,

    - le danger de la relation duelle.

     

    • Les outils
      -Les ceintures de comportements

    A utiliser dans le cadre d’une volonté de pratique autogestionnaire où les enfants ont la possibilité de transformer les règles proposées par l’adulte, la finalité de l’action étant la pacification ou l’émancipation.

    Inculquer la citoyenneté relève da la pacification. Aider un groupe coopérateur à se former en tant que collectif d’individus humains à travers la réalisation de projets communs et un questionnement permanent sur leurs relations, cela relève de l’émancipation.

                 -Le feu tricolore

    - Feu vert : on peut parler librement

    - Feu orange : on chuchote

    - Feu rouge : personne ne parle, pas même les adultes

    - Feu bleu : seuls les personnes responsables de l’activité ont la parole

    - Feu jaune : seule peut parler la personne qui dirige le temps de parole et il est interdit de se déplacer.

     

                   -Les points rouges

    - l’avertissement (équivalent de la critique avec appel à témoins)

    - le rappel simple

    - le rappel en réunion de coop (au bout de 3 rappels simples pendant la semaine)

    - le gros rappel

    - la prise en charge par le maître

     

                  -Lois de la classe

    - On est là pour travailler

    - On ne se moque pas

    - Celui qui sait aide les autres sauf en cas de brevets

    - On respecte les autres et leurs affaires et les affaires de la classe

    - On ne frappe pas les copains

    Il faut faire vivre ces lois, s’y référer. Elles sont invariables, applicables à tous, l’adulte en étant le garant. Le moment du conseil est important dans l’acceptation des lois par les enfants car il offre la possibilité à chacun de renouer avec la discipline. A présenter dès les premiers jours de l’année. Réunion hebdomadaire géré par les enfants.

    Il peut y avoir des réunions de conseil extraordinaire en cas de situation extraordinaire.

     

    Organiser sa classe de façon très rigoureuse (notamment pour des enfants dont c’est la première année en classe coopérative) : penser les temps, les lieux… La mise en place de règles claires, négociées, négociable selon les types d’activités effectuées en classe seront elles-mêmes facteur de discipline. Respecter les besoins des enfants (besoin de sécurité, besoin de reconnaissance, besoin de prise de pouvoir par les métiers, les projets…)

     

     


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  • Du 18 au 27 juillet 2016, j'ai participé à la RIDEF à Dogbo, au Bénin.
    Je me suis engagée dans cette aventure seule. Je suis arrivée sans connaître personne. Je reviens avec des amis. 

    Mon expérience à la Rencontre Internationale des Educateurs Freinet

    A l'ENI (Ecole Normale des Instituteurs), je me suis vite aperçue que j'étais la plus jeune Ridefienne (25 ans) mais, très rapidement, je me suis sentie en famille. Les contacts étaient faciles, les échanges naturels que ce soit en français, en anglais ou en langue des signes, comme on peut. 
    Je pense que c'était une chance pour moi d'être venue seule à cette RIDEF. J'étais un électron libre, ce qui m'a permis de faire beaucoup de rencontres. Je n'étais pas enfermée dans un groupe donc naturellement j'allais vers tout le monde et beaucoup venaient vers moi. 

    Pour moi, la RIDEF est avant tout une aventure humaine, on apprend à vivre ensemble avec des personnes de nationalités et de modes de vie différents. On apprend à connaître les autres dans leurs similitudes et dans leurs différences et à les respecter. Chacun apprenait et s'enrichissait de l'autre.

    Mon expérience à la Rencontre Internationale des Educateurs Freinet

    Les valeurs de Célestin Freinet, celles que nous voulons faire vivre dans nos classes, rythmaient notre quotidien. Nous étions ensemble, nous travaillions ensemble, nous vivions ensemble, chacun faisant attention à l'autre en respectant son rythme. 

    La pédagogie Freinet était bien sûr au centre des échanges. Ce fut intéressant d'apprendre à connaître les différents mouvements nationaux, de comprendre de quelle manière la pédagogie Freinet était développée dans chaque pays. Certains mouvements ne sont qu'à leur naissance, ils s'organisent, ils tâtonnent, ils rencontrent des difficultés au lâcher prise et au changement. 
    C'est comme un collègue qui voudrait se lancer en pédagogie Freinet mais qui éprouve des difficultés à changer sa posture d'enseignants face aux élèves...à l'échelle d'un mouvement national.

    Mon expérience à la Rencontre Internationale des Educateurs Freinet

    La RIDEF ne m'a pas apporté d'idées concrètes, d'outils à exploiter en classe comme l'a fait le congrès de l'ICEM l'année dernière, mais elle m'a apporté une ouverture d'esprit, un recul sur ma pratique quotidienne, sur la pression que je m'inflige, une réflexion sur le rôle de l'école... Elle permet de se sentir membre d'une grande communauté internationale qui rend plus fort, qui rassure.
    Et surtout, elle m'a apporté des rencontres qui se poursuivent au delà de la RIDEF avec des enseignants de différents pays, avec qui je vais pouvoir continuer d'échanger et d'apprendre. 
    C'est maintenant que mon expérience de la RIDEF va porter ses fruits.



    « Fiers de notre passé, forts de notre expérience, nous lançons des avant-gardes vigilantes et éclairées. Mais c’est tous ensemble ensuite, éducateurs du peuple, que, parmi le peuple, dans la lutte du peuple, nous réaliserons l’École du peuple. » Célestin Freinet.

     

    Mon expérience à la Rencontre Internationale des Educateurs Freinet

     


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  • Pour me faciliter la lecture des programmes et les mettre en lien avec nos pratiques habituelles de classe, j'ai utilisé le format tableau qui permet d'avoir une vue synthétique des choses.

    Un petit bonus, une dernière colonne "brevets" rappelle ce que j'ai mis en place en matière d'évaluation.


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