•            Curieuses d'en apprendre plus sur les différentes pratiques de la pédagogie Freinet en France et même à l'international, nous sommes arrivées mercredi matin dans un amphi bondé : plus de 500 congressistes étaient présents (dont des représentants du mouvement Freinet de Bulgarie, de Russie, de Roumanie, du Bénin et de Belgique).

    Notre participation au Congrès d'Aix

                 La plénière d'ouverture a été introduite par Sylvie Cuny, présidente du GD13 ; Jean Charles Huver, président de l'ICEM ; et avec la participation de M. Beignier recteur de l'académie d'Aix-Marseille (il faut le noter...). Nous retiendrons d'ailleurs quelques paroles de ce dernier : « Le chemin de réussite ne peut pas être le même selon le public auquel nous avons affaire. ».

    Aussi, nous avons été surprises par le nombre d'établissements déclarés Freinet dans cette académie : 3 écoles à Marseille, 2 à Aix et un Collège-Lycée expérimental Freinet (le CLEF).

     

    Par la suite, il nous a fallu nous intéresser à la liste des ateliers, riche et attrayante.

    Les choix ont été difficiles. Nous aurions aimé pouvoir être à plusieurs endroits en même temps.

     

         Enfin, nous avons été surprises et épatées par le nombre de bénévoles et le travail qu'ils ont accompli pour préparer ce congrès, le mener à bien chaque jour, réglant les problèmes à chaque instant, toujours avec le sourire ; et le travail qu'ils ont encore à abattre maintenant que nous sommes partis. Merci pour votre dévouement !

    Notre participation au Congrès d'Aix

      Le congrès a mis l'accent sur la coopération nous invitant chacun à nous joindre à l'organisation à travers les apéros coopératifs chaque soir, la participation au ménage quotidien, la présentation d'un atelier au marché des connaissances, l'écriture d'un article pour le BouLegon (journal du congrès), et enfin l'aide au rangement.

     Nous revenons des réflexions plein la tête, enrichies des échanges avec d'autres Freinetistes sur nos pratiques, nos conceptions, nos valeurs.

    Notre participation au Congrès d'Aix


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    Congrès de l'ICEM à Aix-en-Provence

     

    Les groupes Freinet des Bouches du Rhône, du Var, du Vaucluse, des Ales de Haut-Provence, des Alpes-Maritime accueillent cette année le 52ème congrès de l'ICEM (Institut Coopératif de l'Ecole Moderne)-Pédagogie Freinet à Aix-en Provence.

    Ce congrès aura lieu du 19 au 22 août 2015.

    Ce congrès permet de se réunir pour échanger sur la pédagogie Freinet, la découvrir mais aussi découvrir des pratiques des outils autour d'ateliers, de temps de partage et de conférence.

    Cette année, 4 d'entre nous y participons dont 3 pour qui ce sera le premier congrès. Nous sommes très impatientes!!

    Congrès de l'ICEM à Aix-en-Provence

    Pour plus d'informations sur le congrès, consulter le site : congres-freinet.org


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    Étant novices en pédagogie Freinet, nous avons demandé des conseils à nos collègues pour organiser notre première correspondance. Voici un résumé de ce que nous avons retenu :

    1- Les objectifsLa correspondance

    La correspondance sert à donner du sens aux productions d'écrits, ainsi qu'à tous les autres apprentissages, puisse qu'ils peuvent être source de discussion. Nous pouvons assister à de riches échanges culturels et artistiques.

     

    Elle permet également aux élèves de découvrir un milieu différent du leur, d'ouvrir leur esprit sur une autre façon de vivre (ville/campagne, international) et de concrétiser leurs notions en géographie. Cela est donc l'occasion d'ouvrir l'école sur le monde extérieur.

     

    Les lettres doivent être décorées. Cela donne l'occasion aux élèves de pratiquer différentes techniques artistiques et d'en choisir une qui correspond le mieux à ce qu'ils veulent exprimer. En tant que production d'écrit, la correspondance leur fait travailler spécifiquement la mise en page d'une lettre, les temps de la correspondance et les formulations de questions.

     

    Enfin, les élèves sont amenés à s'investir dans un projet collectif.

     

    2- Les difficultés

    Chaque élève doit avoir au moins un correspondant. Il arrive qu'un élève parte en cours d'année, son correspondant se retrouve donc tout seul.

    Les collègues trouvent également dommage que les correspondances ne durent qu'un an.

     

    Il est plus aisé de correspondre avec la classe d'un enseignant que l'on connaît et que l'on voit régulièrement. Cela permet de se transmettre les lettres et les colis, d'échanger sur nos pratiques et de se donner une date butoir. Ainsi, on peut s'échanger des colis volumineux, des plantes ou des animaux...

     

    3- Les règles pour une correspondance réussie

     

    • Il faut qu'un créneau « Correspondance » soit inscrit dans l'emploi du temps.

    • Il est bon d'alterner les lettres collectives et les lettres individuelles, toutes les 2/3 semaines (on écrit les lettres collectives en attendant les réponses aux lettres individuelles). En maternelle, des productions individuelles sont jointes à la lettre collective écrite en dictée à l'adulte.

    • Créer un calendrier d'envoi. Il faut répondre dans les trois semaines suivant la réception de la lettre.

    • Avant chaque envoi, vérifier qu'il ne manque pas une lettre. Si une classe est en surnombre par rapport à l'autre, des élèves efficaces écriront à deux correspondants.

     


    La correspondancePour les élèves :

    • Les lettres doivent être soignées, décorées et sans aucune faute d'orthographe (deux relectures de l'enseignant)

    • Dire bonjour, se présenter, répondre aux questions en reprenant les mots de la question.

    • Poser 3 questions par lettre.

    • Vérifier que les questions n'ont pas déjà été posées (ranger toutes les lettres dans une pochette ou dans un cahier et les relire si besoin).

    • Raconter quelque chose, décrire, donner des informations sur soi.

    • Remercier

    • Dire au revoir

    • Signer

       

       

    4- La rencontre

    L'idéal est de ponctuer l'année (ou de la terminer) par des rencontres entre les deux classes. Ces rencontres pourront avoir lieu des deux côtés, sur une journée ou plus (avec accueil dans les familles). Les enseignants prévoient des choses à faire : des jeux, du sport, des arts, des productions d'écrits, aller pêcher, un marché de connaissance... L'objectif étant de faire des choses ensemble.

     

    Le marché de connaissance est un temps d'environ 3 quarts heure pendant lequel les élèves, par binôme, enseignent quelque chose aux autres. Les élèves ont le choix d'enseigner ou d'apprendre ce qu'ils veulent : pliage, construction, observation au microscope... Ces « ateliers » auront, bien sur, été préparés en amont avec le professeur.

    La correspondance

    Nous espérons que cet article vous aura donner envie, autant qu'à nous, de mettre en place une correspondance scolaire !

     

     


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    Notre participation à la journée du 1er avril organisée par le SGEN

    Nous nous sommes donc rendues à 5 à la salle Devosges le mercredi 1er avril après-midi afin d'animer un stand lors de la formation « Hétérogénéité et pratiques pédagogiques » organisée par le SGEN-CFDT Bourgogne.

    Nous nous sommes installées sur deux tables :

    -une partie pour présenter nos outils de classe : cahiers du jour, fiches de suivi, cahiers de textes libres, fichier Pemf, Pidapi

    -une partie avec des références bibliographiques.

    Notre participation à la journée du 1er avril organisée par le SGEN

     

    Notre temps de présentation sur les stands a été réduit de 45 minutes à 30 minutes ce qui était court, trop court à notre goût.

    Nous avons échangé avec des collègues aussi bien du primaire que du secondaire.

    Nous avons même rencontré une collègue du Groupe Départemental de Saône et Loire.

     

    Nous avons été particulièrement attentives à l'intervention de Philippe Meirieu. Nous retrouvons des valeurs que nous défendons dans son discours. Il soutient nos démarches et a d'ailleurs mentionné plusieurs fois C. Freinet et sa pédagogie.

     

    Ce que nous retenons de la conférence de P. Meirieu 

    Pour lui, la société (environnement médiatique, publicitaire, social) et les enfants ont évolué mais pas l'école.

    Nous devons aider nos enfants à s'individuer comme sujets pensants.

     

       1 -  Surseoir :

    Cf. Korczak : Il construit un orphelinat pour les enfants orphelins. Il invente un système de points pour résoudre le problème des bagarres. Quelques-uns réfléchissent avant de se battre. C'est le point de départ.

    Il invente aussi une « boîte-aux-lettres » : Vous devez prévenir par écrit 24 heures à l'avance ceux sur qui vous voulez taper. Les enfants écrivent, se répondent, correspondent, cela diminue les bagarres.

    Différer les réponses aux actes

    Cf. Le conseil

    Prévoir un temps pour régler les problèmes afin de pouvoir signifier aux élèves que ce n'est pas le moment d'aborder ce sujet mais qu'il y aura le temps ultérieurement. Prenons le temps d'y penser.

    Construire des espaces de sursis qui sont des espaces de la pensée.

    -Le retour aux rituels

    Meirieu met en avant l'importance de ré-institutionnaliser l 'école afin de regagner en crédibilité. Il faut remettre en place des rituels à l'école pour que ce ne soit plus des halls de gare où on se contente de picorer, avec des adultes repères, des lieux repères.

     

       2- Symboliser :

    On s'inscrit dans une culture qu'on s’approprie.

    -Développer une culture de classe et d'école

    en favorisant l'autonomie des élèves que ce soit dans la gestion du temps, des déplacements, du matériel.. en créant des projets de classe.

    Il imagine la création de « petits collèges » au sein des collèges où les élèves auraient une équipe de 3-4 professeurs référents vers lesquels ils sauraient qu'ils peuvent se tourner.

    (cf Janus Korczak « Le roi Mathias »)

    Il faut raconter des histoires aux enfants car ils entendent parler d'eux sans qu'on les violent dans leur intimité. Cf. les contes

    La culture c'est ce qui relie ce que chacun a de plus intime à ce qui est universel.

    Le symbolique développe l'imaginaire.

    Le contraire du symbolique c'est l'obscénité (Cf.la télé-réalité).

    Développer le symbolique à travers la science.

     

          3- Coopérer

    Pour construire du bien commun.

    Chercher ce qui réunit.

    Coopérer ce n'est pas diviser le travail, chacun faisant une tâche particulière.

    On fait tourner les tâches.

    C'est un apprentissage qui nécessité de contraintes. Cf. : l'oulipo (le lipogramme).

    Le pédagogue cherche en permanence les contraintes utiles qui permettent la construction d'un sujet.

    La personnalisation en éducation

    Meirieu préfère le mot personnalisation des apprentissages plutôt qu'individualisation.

     

       4- Il faut ré-institutionnaliser l'école, le collège.

    Repenser l'institution, la centrer sur l'apprentissage.

    Revisiter certaines modalités.

     

    • Opposition classes verticales et classes simultanées

     

    Meirieu fait un retour dans l'histoire pour expliquer la provenance de notre système scolaire.

    Il existait donc le modèle simultané de Jean Baptiste de la Salle avec une classe homogène : des élèves de même âge avec simultanément la même activité que l'enseignant supervise. C'est le modèle auquel a adhéré la France vers les années 1830.

    C'est Guizot qui a tranché.

    En opposition, le modèle anglais (modèle mutuel) proposait des classes avec des élèves de 5 à 15 ans. Le maitre forme des moniteurs qui apprennent aux plus jeunes. Il a alors un rôle de coordonnateur.

    C'est vers ce modèle que se tourne Meirieu avec des classes verticales : 4 niveaux dans une même classe avec importance de la coopération, des activités de groupe d’appartenance, de projets. (modèle qui nous conforte dans nos idées au GD21).

     

    • L'évaluation : elle n'existe quasiment pas. Il faudrait s'inspirer du « chef d’œuvre» des compagnons du tour de France qui permet à chacun de progresser et de montrer ce qu'il a appris (d'être fier de ce qu'il sait faire). Il faut partir de l'évaluation pour aider les enfants à accéder à ce qu'ils savent faire de mieux.

     

    -Le système éducatif argentin

    P. Meirieu a participé à l'élaboration du système éducatif argentin où sont mises en place des classes verticales.

     

     

     


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  • Le cahier de vie dans une classe de MS/GS

    Le cahier de vie dans ma classe a pour objectif de « tisser du lien », d’établir de la cohérence entre la vie de l’école et l’ailleurs, de communiquer avec l’extérieur (parents, autres classes…) et de servir de mémoire de la classe. On y fait donc figurer les évènements les plus marquants qui se produisent au fil des jours, et qui nous concernent tous. Pour mettre en place ce fonctionnement, je me suis appuyée sur l’Odidoc n°15, Un journal scolaire hebdomadaire en cycle II de Jacky Varenne (Editions Odilon).

    Chaque enfant a son cahier de vie (format 24x32) et il y a celui de la classe au coin bibliothèque. Il est complété chaque semaine. En fin de journée, je demande aux enfants de me dire ce qu’ils ont fait, aimé à l’école aujourd’hui et qu’ils voudraient raconter dans le cahier de vie. On élabore une phrase ou deux en dictée à l’adulte que j’écris au tableau. Au fur et à mesure de l’avancement dans l’année, je demande aux enfants de grande section comment s’écrivent certains mots ou certaines expressions. Pour cela, ils s’aident des textes référents de la classe (phrases du jour précédentes ou textes libres). Le soir, je tape le texte du jour à l’ordinateur et je le complète par des photos. Il n’y a pas de phrase du jour le vendredi car l’ATSEM colle les pages (souvent 2) dans les cahiers de vie le vendredi en début d’après midi.

    Le vendredi soir, les enfants emmènent leur cahier de vie à la maison. Ils peuvent le regarder chez eux avec leurs parents, frères, sœurs… et, s’ils le souhaitent, le compléter pendant le week-end (seul ou avec leurs parents) par des dessins, des collages, des photos… Certains parents légendent ce que leur enfant a fait. La seule contrainte pour les enfants est de faire sur la page suivante et non sur une page en plein milieu du cahier. Le lundi matin, le quoi de neuf est consacré à la présentation de ce que les enfants ont fait dans leur cahier de vie pendant le week-end.

    Ingrid

     

    Lundi 17 novembre

    Des racines ont poussées sur les tiges des misères, du papyrus, des saintpaulias et du chlorophytum  mais pas sur celles des bégonias. Il y avait moins d’eau dans les pots.

     

     

     

     

     

     

     

    Mardi 18 novembre

    On est allé voir les arbres à côté de l’école. Les feuilles sont tombées à cause du vent. Il n’y a en a presque plus et celles qui restent sont marron. Des arbres ont été coupés.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Jeudi 20 novembre

    Les grands sont allés raconter l’histoire de Cendrillon dans la classe de maîtresse Clotilde. Ewan a apporté un livre avec un CD et on a écouté une histoire.

     


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